La mobilisation contre la réforme des retraites est révélatrice des représentations qui ont prises dans notre société. Celles qui touchent au travail sont flagrantes. Ne pas avoir d’activité salariée signifierait être fainéants ! Ceux qui sont persuadés de cette distinction peinent tellement à la justifier qu’à bout d’arguments, ils invoquent la différence entre ceux qui rapportent et ceux qui profitent. Ce débat est infondé parce que la vraie différence est, que pour une même activité, certain(e)s sont payé(e)s et d’autres pas. L’exemple des femmes au foyer et des assistantes maternelles ou encore celui des bénévoles associatifs et des aidants familiaux dont beaucoup sont des retraités et les aides soignant(e)s des EHPAD en témoignent. En fait, la tendance est à l’exploitation du travail gratuit. Dans le numérique, on sous-traite largement l’assistance à des communautés d’utilisateurs qui fournissent un travail sans salaire ni cotisations sociales. Sans parler d’Uber. Plus s