mercredi 30 septembre 2020

Tribune Octobre 2020

 Pôle gare: simulacre de concertation!  


La concertation préalable qui se déroulera du 15 septembre au 15 novembre sur le projet du pôle gare de Saint-Michel permet de mesurer la réalité des engagements pris pour faire de demain autre chose qu’hier.

Nous pointons que la communication montre une intention louable, que nous soutenons, mais éloignée de ce que disent les mots. Il s’agit de permettre aux habitants de s’informer sur le projet mais également d’exprimer leur avis. Ce sont les mots de l’annonce officielle.

S’informer suppose qu’il n’est pas envisagé d’expliquer mais seulement d’indiquer un état d’avancement.

Une impression renforcée par le fait que la «concertation» porte sur un projet actuellement à l’étude. C’est-à-dire déjà largement conçu. Difficile de dire le contraire puisqu’il a été présenté il y a plus d’un an à l’occasion d’une précédente réunion publique.

Informer sur un projet signifie qu’il n’y a pas de choix. Ce sera celui-là et pas un autre. Les avis et propositions ne seront recevables que s’ils ne remettent pas en cause l’orientation et l’objectif. Sinon cela signifierait que les promoteurs du projet sont prêts à accepter une ou plusieurs alternatives et à les étudier à égalité avec leur projet. L’annonce ne le laisse pas présager.

Au demeurant, faire de l’expression d’avis par les habitants un supplément (il est écrit: «mais également»), montre que ce n’est pas l’objet principal de la démarche.

Rappelons que concerter implique de comprendre les enjeux et mesurer les conséquences. Pour cela, et malgré le talent des intervenants, une seule réunion a peu de chance d’y arriver. C’est bien trop peu à l’échelle de l’enjeu.

La campagne électorale a été l’occasion, pour nous, de mettre en avant la nécessité d’accroître la participation de celles et ceux qui sont les bénéficiaires des réalisations envisagées.

Nous avons précisé qu’il n’est pas besoin d’inventer puisque d’autres l’ont fait. Notre programme comporte des exemples d’expériences réussies en la matière. A nous donc, habitants, de ne pas «tomber dans le panneau» et de nous engager non seulement à nous informer mais aussi à nous exprimer pour que l’aménagement de ce point central de notre ville réponde à ce que nous attendons et non à ce d’autres ont imaginé sans nous.

Christian Piccolo, Isabelle Catrain, Denis Berton, Christine Desmond 


 


lundi 14 septembre 2020

A quand la transition démocratique?

 

Avec la rentrée et malgré l’omniprésence dans notre quotidien, abondamment relayée par les médias, de la COVID-19, l’écho d’une volonté de faire autre chose de demain reste présente. Et le retour des gilets jaunes dans l’actualité, nous rappelle que cette volonté ne date pas du confinement. Mais il faut bien se rendre à l’évidence : la volonté est encore bien souvent une pétition de principe.

Prenons l’exemple du cumul des responsabilités des élus. Nous avons, pour notre part en décidant de présenter non pas une tête de liste mais un duo, pris l’engagement qu’en cas de victoire aux élections il n’y aurait pas de cumul entre la fonction de Maire et celle de Vice-Président du conseil communautaire. Derrière cet engagement, nous attirions l’attention sur le fait que le cumul des mandats ne se limite pas aux incompatibilités posées par la loi mais qu’il est un principe nécessaire à l’organisation démocratique des pouvoirs politiques.

Or qu’avons observer lors de l’installation du conseil de la communauté d’agglomération.

Si l’élection du Président a donné lieu à une élection en bonne et due forme, c’est-à-dire après déclaration de candidatures, une fois acquise, le Président élu a suspendu la séance pour réunir les maires. De ce conciliabule d’une vingtaine de minutes est ressortie une liste des vice-présidents sur laquelle le conseil a été appelé à se prononcer sous la forme de votes « bloqués » en ce sens qu’en pratique le choix était entre voter pour, s’abstenir ou voter contre la seule candidature présentée pour chaque vice-présidence sans même pouvoir se prononcer sur le rang dans l’ordre des présentations.

Résultat : tous les maires sont vice-présidents et comme il n’y a pas assez de vice-présidences, ceux qui ne le sont pas sont désignés conseillers délégués. En revanche, aucun(e) conseiller(ère) ne se voit confier une responsabilité au sein de l’exécutif.

Précisons que parmi les maires/Vice-présidents, trois sont conseillers (ères) départementaux (ales), une est conseillère régionale. Parmi ceux-ci la maire de Saint Michel sur Orge par exemple, également Vice-présidente du conseil départemental.

Précisons que par la suite, la plupart ont été désignés pour représenter la communauté d’agglomération dans les principaux syndicats intercommunaux et société d’économie mixte.

Ajoutons qu’à notre surprise, plusieurs conseillers (ères) municipaux ont été désignés pour représenter la communauté d’agglomération dans des syndicats ou établissements publics dont souvent des adjoints au Maire. Il n’y a rien de surprenant à ce que les communes ne disposant pas ou pas suffisamment de conseillers communautaires procèdent de cette manière. Il est en revanche difficile de comprendre que les communes disposant d’un nombre suffisant de conseillers (ères) communautaires fassent désigner des représentants qui ne figurent pas parmi les conseillers (ères) municipaux (pales) flèché(e)s pour siéger au conseil communautaire. Parmi celles-ci, là aussi, figure Saint Michel sur Orge.

Au cours de cette même séance a été voté l’attribution d’une indemnité pour les conseillers communautaires.  Nous considérons qu’elle est la contrepartie de la part que tout conseiller doit prendre à l’administration de la communauté d’agglomération. Elle ne peut rémunérer le seul fait d’assister au conseil communautaire.

Dommage que l’occasion ait été ratée de faire mieux qu’hier !  

lundi 7 septembre 2020

Un plan pour quelle relance?

 

L’actualité met sous les feux de la rampe l’énorme somme des euros que le gouvernement s’apprête à mettre à la disposition de l’économie pour éviter la récession. L’événement est largement disséqué, commenté et critiqué comme il se doit par les experts patentés ou auto-proclamés. Pour notre part, nous ferons seulement observer la rapidité avec laquelle le dogme de la rigueur budgétaire et de la baisse de la pression fiscale, présentée comme la « mère » du redressement jusqu’à l’état d’urgence sanitaire, a cédé le pas à la relance généreusement financée par le contribuable.  Comme quoi, la vérité en économie dépendant aussi des circonstances et des difficultés à affronter.

Chacun (e) aura également entendu la référence insistante à l’épargne accumulée pendant le confinement pour dire qu’il va bien falloir lui trouver une utilité, sans, soulignons-le, préciser que cette épargne forcée ne concerne pas tout le monde, loin s’en faut. C’est une évidence mais elle mérite d’être rappelée : les riches se sont enrichis et les pauvres se sont appauvris pendant le confinement. Sur ce point, pas de changement.

Une fois de plus, obnubilés par l’obsession de retrouver la situation passée, peu sont ceux qui alertent sur la continuation du creusement de cette inégalité et surtout ce qui en découle la vraie inquiétude qui doit être accordée à la répartition de la richesse. Parce que là aussi, nous sommes à la limite du supportable.

Mais nous comprenons bien que derrière le sujet de l’épargne, il y a surtout un appel à consommer, à dépenser notre argent. Quel changement par rapport à la modération salariale ou la réforme des retraites qui émaillaient jusque-là le discours dominant !

L’intérêt que nous voyons très directement à ce changement, c’est que là chacun (e) peut agir sans distinction parce que nous pouvons choisir. Choisir d’acheter ou de ne pas acheter le superflu. Choisir d’acheter mieux et mieux adapter à notre besoin.  Choisir d’acheter dans les magasins et non par internet. Choisir d’acheter chez les commerçants et non dans les grandes surfaces. Choisir d’acheter des produits locaux et non des produits importés de l’autre bout de la terre.

Chacun (e) à sa mesure et à sa façon peut le faire. Pas une idée en l’air mais un geste concret, du quotidien, qui compte pour l’avenir écologique et solidaire que, pour notre part, nous continuons ardemment à soutenir.

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