Ne nous trompons pas, la campagne électorale a débuté! Il suffit d’écouter la majorité faisant la critique de notre tribune du mois de mai lors du dernier conseil municipal ! Une intervention inédite qui ne figurait pas à l’ordre du jour et qui démontre l’accaparement par la majorité des outils municipaux pour sa promotion. Mais attention, après l’été, les candidat(e)s sortants aux élections municipales devront inscrire dans leurs comptes de campagne, et non celui de la commune, leurs frais de promotion. Cela explique la communication abondante de la majorité sur ses initiatives de dernière minute. Une façon de prendre de l’avance sur les autres candidats en masquant évidemment que la plupart de ces projets auraient pu être faits bien avant. Une agitation orchestrée au détriment de l’essentiel. La commission développement durable a, par exemple, été désertée par la quasi-totalité des représentants de la droite (5 sur 6 !). Sont-ils trop occupés ou ce sujet ne leur semble-t-il pas digne...
Le droit au débat des citoyens permet d’évaluer la pertinence des décisions des responsables de projets ou de politiques spécifiques. Ce droit au débat est l’objet de la Commission Nationale du Débat Public (CNDP) que des député-es veulent aujourd’hui faire disparaître au motif qu’elle retarderait les grands projets d’aménagement. Ces lieux d’échanges et de concertations sont indispensables mais beaucoup d’élu-es en ont peur ou les estiment inutiles car pensant savoir mieux que les citoyens. S’inscrivant dans cette fâcheuse tendance, la majorité municipale a escamoté localement ces lieux de concertation en supprimant sans le dire les conseils de quartier. Il y a bien des réunions d’informations ou des sondages, mais ce ne sont que des outils de promotion des projets de la majorité municipale. A titre d’exemple, vous êtes consultés sur le maintien des trottinettes électriques alors que personne ne vous a rien demandé pour les installer. Un signe ne trompe pas : le nombre de participants...