dimanche 30 avril 2023

Tribune Mai 2023

 


Le dernier conseil municipal aura une nouvelle fois été l’occasion d’évoquer l’œuvre des frères Baschet dont la municipalité cherche à associer le nom à la ville.

Une démarche qui mériterait notre soutien si nous disposions des informations nécessaires pour juger du projet d’ensemble et pas seulement de devoir voter in extrémis l’achat de leur maison et tout récemment de décider une subvention exceptionnelle pour permettre à l’association qui perpétue la connaissance de leurs œuvres de poursuivre son action.

Attitude difficile à comprendre lorsque la valorisation du patrimoine communale a été placée tout en haut de la liste des vœux de la municipalité pour 2023.

Etrange attitude lorsqu’après avoir autorisé puis retiré sous la pression un permis de construire qui aurait dénaturé une maison classée remarquable de la rue de Sainte Geneviève, la municipalité ne se soucie pas de ce que le propriétaire pour le moins indélicat envisage désormais de faire pour rattraper les dégâts causés à cette demeure.

Difficile de comprendre pourquoi, la réponse qui permettrait de débloquer des crédits pour rénover l’école du Village expo et lui conserver sa valeur architecturale reconnue tarde autant à parvenir aux services qui l’attendent.       

A moins qu’un agenda caché ne reporte tout cela à une période qui permettra de valoriser au bon moment l’action de la majorité.

Dommage que pour les besoins de la communication de la majorité, les saint michelois et les saint michelloises doivent attendre pour profiter de leur patrimoine commun.     

Christian Piccolo, Isabelle Catrain, Denis Berton, Bertrand Granado

https://www.avenirecologiqueetsolidaire.fr/ collectif.smo.2020@gmail.com

vendredi 31 mars 2023

Tribune Avril 2023

 


Depuis la mi-décembre 2021, la révision Générale du plan local d’urbanisme (PLU) est en cours.

Un travail secret dont rien n’a filtré en dehors des services, des élu-e-s de la majorité et du cabinet d’étude qu’ils se sont adjoint. Les élu-e-s de la minorité ont été tenu-e-s à l’écart, pas l’once d’une évocation. A Saint Michel rien de nouveau ! La « bienveillance » de notre Maire atteint ses limites dès lors qu’il s’agit des élu-e-s de la minorité : pour elle, ils existent à peine, après tout ce sont des habitants comme les autres à la différence de sa majorité !

Certes la loi n’oblige la Maire qu’à informer le Préfet, la Région, le Département, l’agglomération, les chambres de commerce et d’industrie, des métiers et d’agriculture mais rien n’empêche de pratiquer la transparence vis-à-vis de tou-te-s les représentant-e-s des Saint michellois(es) qui ont aussi la légitimité pour participer aux débats : le futur PLU a tout de même vocation à définir l’évolution de notre cadre de vie quotidienne à TOUTES et TOUS pour les 10 ans à venir !

15 mois après, cette révision sera sans doute soumise au vote du Conseil municipal, à la prochaine réunion ou la suivante.  Le calendrier est tout aussi secret…

Dans tous les cas, le projet sera transmis, au mieux, 5 jours avant la réunion après une présentation expéditive en commission sans véritable débat comme pour toutes les décisions ordinaires.

Curieuse manière, alors que la majorité absolue existe et écarte tout risque de motion de censure ou besoin de recourir au vote bloqué, choses qui n’existent pas dans les communes !

Alors pourquoi cette peur de laisser sa place à la vie démocratique ? Ce serait pourtant faire preuve de courage et de mérite.

Volonté d’imposer une pensée unique, quand tu nous tiens….

Christian Piccolo, Isabelle Catrain, Denis Berton, Bertrand Granado

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mardi 28 février 2023

Tribune Mars 2023

 

La mobilisation contre la réforme des retraites est révélatrice des représentations qui ont prises dans notre société. Celles qui touchent au travail sont flagrantes. Ne pas avoir d’activité salariée signifierait être fainéants !

Ceux qui sont persuadés de cette distinction peinent tellement à la justifier qu’à bout d’arguments, ils invoquent la différence entre ceux qui rapportent et ceux qui profitent.

Ce débat est infondé parce que la vraie différence est, que pour une même activité, certain(e)s sont payé(e)s et d’autres pas. L’exemple des femmes au foyer et des assistantes maternelles ou encore celui des bénévoles associatifs et des aidants familiaux dont beaucoup sont des retraités et les aides soignant(e)s des EHPAD en témoignent.

En fait, la tendance est à l’exploitation du travail gratuit. Dans le numérique, on sous-traite largement l’assistance à des communautés d’utilisateurs qui fournissent un travail sans salaire ni cotisations sociales. Sans parler d’Uber.

Plus surprenant, cette attitude gagne le Conseil municipal. Jusqu’ici les indemnités d’élus sont réservées à la majorité. Une différence de traitement avec les minorités camouflée par la désignation de tous les élus de la majorité comme conseillers délégués.

Depuis la dernière démission dans la majorité, la Maire ne s’embarrasse plus. Le dernier entré n’a pas de délégation mais a bien une indemnité !

La volonté de la Maire d’ignorer les minorités est telle qu’elle ne voit pas ou feint de ne pas voir l’injustice qu’elle crée en niant la représentation d’une partie des Saint-michellois.

Christian Piccolo, Isabelle Catrain, Denis Berton, Bertrand Granado

https://www.avenirecologiqueetsolidaire.fr/ collectif.smo.2020@gmail.com

lundi 6 février 2023

Conseil municipal 2 février 2023

 

Le dernier conseil municipal a été largement consacré au vote du budget primitif 2023, seul point de l’ordre du jour ayant fait l’objet d’un vote déterminant. Il s’est déroulé dans une ambiance moins habituelle, la majorité ayant eu à cœur de défendre ses choix budgétaires même si elle l’a fait largement en lisant à haute voix la note de présentation transmise à tout le conseil dans les jours précédents la séance. Le contenu était donc bien connu des conseillers municipaux en tout cas de ceux des groupes de la minorité comme l’a montré les échanges.

Les autres points de l’ordre du jour n’ont pour autant pas été sans soulever des interventions de notre groupe.


Signalons tout de même le rejet de 2 motions déposées la veille du conseil par l'autre groupe d'opposition, alors qu'il nous arrive fréquemment de découvrir sur table celles de la majorité. Démocratie a 2 vitesses.


Mais avant d’aborder les sujets soumis au vote des élus, un hommage a été rendu à Jean Patrick Le Duc, ancien conseiller municipal et conseiller communautaire écologiste.

Le compte-rendu de la réunion du conseil municipal du 8 décembre 2022 en plus des demandes de rectifications des transcriptions incomplètes de nos interventions qui pourraient laisser penser que nous ne comprenons décidément rien, Christian Piccolo a fait une mise au point en faisant part du fait que la maire a prêté à une présidente d’une commission de l’agglo des propos qui sont contredits par le compte-rendu de la commission en question. Là où la Maire a indiqué que la présidente ne comprenait pas l’amendement proposé, le compte-rendu indique au contraire qu’elle a qualifié la remarque de pertinente et qu’elle l’exposera la requête en bureau communautaire. Cela n’a pas empêché la Maire d’obtenir le rejet de l’amendement qui visait à appuyer la demande de révision des critères de classement des quartiers en politique de la ville. Cette attitude a empêché l’examen de cet amendement par le conseil communautaire.

Nous avons voté pour l’approbation du compte rendu du conseil de décembre, la mise au point ayant vocation à rétablir la vérité et non de modifier les propos tenus en séance.

 


Le budget primitif 2023
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Voté plus tardivement que les deux dernières années, le report a été justifié depuis décembre dernier par les incertitudes entourant sa préparation. Outre le fait que la majorité a d’emblée indiqué qu’il n’y avait rien de nouveau depuis le dernier conseil, Christian Piccolo s’est attaché à montrer que les seuls arguments avancés pour justifier le report (incertitudes sur le vote de la loi de finances pour 2023, absence de vote du compte administratif) n’en étaient pas. Il a ainsi rappelé que pour les budgets 2021 et 2022, la majorité les a fait voter respectivement en décembre 2020 et décembre 2021 avant même le vote de la loi de finances. Il a précisé que l’absence de vote du compte administratif est tout simplement la procédure habituelle confirmée par la pratique à Saint Michel comme dans toutes les communes et que la lecture du règlement budgétaire adopté par le conseil municipal le 29 septembre 2022 aurait suffi à montrer qu’il ne peut pas en être autrement. Il a fait d’ailleurs observer que le budget 2023 intègre des augmentations de dépenses pour prendre en compte le résultat de la gestion 2022. Ecrire incertitude pour justifier un retard ne trompe personne.

Isabelle Catrain a développé sur le fond notre appréciation de ce budget. Elle l’a fait en relevant la mise en avant par la majorité des investissements réalisés pour répondre à plusieurs objectifs dont celui de s’adapter aux grands enjeux environnementaux. Elle a indiqué que « l’objectif de réduire notre empreinte carbone tout en occasionnant, à terme, une diminution de nos dépenses de fonctionnement (économies d’énergie) : cours oasis, travaux sur les bâtiments publics, dématérialisation des procédures »… ne doit pas éluder l’urgente nécessité de renaturer autant que possible la ville.

Elle a fait remarquer que le budget fait bien état de la végétalisation mais en concentrant les actions dans les groupes scolaires à travers le réaménagement des cours d’école. Une enveloppe importante de 300 000€, sans compter les études prévues, y est consacrée. Si elle a souligné l’effort important et salutaire, elle s’est interrogée sur l’efficacité des aménagements réalisés sur la restauration de la biodiversité et sur la lutte contre le réchauffement climatique et notamment des canicules.

Ecole Pablo Picasso revégétalisée

Prenant l’exemple des cours du groupe scolaire Picasso, elle a fait remarquer qu’il conviendrait d’adapter le vocabulaire. Reconnaissant que d’importants travaux d’aménagements extérieurs ont été faits, elle a indiqué que pour autant il ne s’agit pas de "cours oasis" mais plus de cours revégétalisées, comme peut l’être un square.

A l’appui de sa remarque, elle a rappelé la définition de la cour oasis donnée par le CAUE de Paris: « Végétaliser induit de revoir l’aménagement des cours d’écoles tout en prenant en compte la temporalité, les usages de la cour de récréation et les pratiques des enfants. L’objectif est également de mettre le végétal au service de la pédagogie et de sensibiliser les enfants à l’utilisation du végétal en milieu urbain, de donner à voir la vie végétale et de les faire participer au processus de végétalisation et d’entretien. Les espaces végétalisés doivent donc être pensés sur un modèle d’espaces interactifs, au lieu de laisser la végétation derrière des clôtures et ainsi de les réduire à une fonction esthétique ». Force est de constater que ce n’est pas le modèle qui a été retenu à Saint Michel. Nous sommes en effet loin de cette diversité végétale, de la faculté laisser aux élèves d’aller se mettre à l’ombre des arbres et d’appréhender la cour comme un terrain de découvertes a indiqué Isabelle Catrain. Insistant sur le fait que l’esthétisme ne doit pas être la priorité et rappelant que la nature est belle par elle-même.

22 arbres abattus dans le bois du Mont Pipau en août 2022

Constatant que la ligne budgétaire dédiée à l’entretien des bois est en augmentation de 25 000€, elle a interrogé sur le plan de gestion des bois de la ville et ce qui nécessite de passer à 140 000€ de budget s’ajoutant aux 50 000€ déjà dédiés aux plantations d’arbres. Elle a rappelé qu’une question orale de notre groupe sur la gestion des bois a d’ailleurs été envoyée en ce sens. Pour autant, chacun peut constater l’abattage de vieux arbres sains, dans le bois du Mont Pipau sans délibération votée en Conseil municipal, sujets nourrissant la faune (noisetiers) ou les abritants (pics, insectes…). Aucune information sur les types de plantations destinées à les remplacer, sur les élagages intempestifs programmés à contretemps des cycles naturels mais au bénéfice de la progression des invasifs (lauriers du Caucase), phénomène inquiétant pour l’écosystème.

Isabelle Catrain a indiqué qu’aujourd’hui nous n’avons plus le choix : nous devons sauvegarder les vieux arbres, repenser la ville autour d’eux (/les réseaux, l’enfouissement …), leur redonner de la place, végétaliser décemment les pieds d’arbres, capter l’eau par les sols …

Elle a rappelé que l’environnement, c’est aussi pouvoir se déplacer autrement, soulignant la cruelle absence de traces explicites d’aménagement cyclables dans le budget (hormis dans la com. municipale), de stationnements vélo dans les écoles, devant les équipements publics qui n’en possèdent pas …

Isabelle Catrain n’a pu que faire le constat d’un budget qui n’a pas encore pris l’ampleur du véritable changement que nous devons opérer, que les choix ne sont pas au rendez-vous … Elle a rappelé qu’une ville renaturée est une ville apaisée qui ne nécessite pas 185 000€ de nouveaux investissements dans la videosurveillance!

Nous avons voté contre le budget présenté qui reste celui de la mise en œuvre du programme de la majorité, conçu avant 2020 et poursuivi comme si rien n’avait changé autour de nous depuis.

Actualisation des tarifs municipaux. Christian Piccolo a fait remarquer qu’en fait d’actualisation, il s’agit de compléter la liste actuelle en ajoutant des tarifs pour l’occupation du domaine public par des tournages cinématographiques. Il a indiqué l’intérêt pour cette démarche destinée aux nouvelles situations qui viennent à se présenter et qui n’avaient pas été prévues jusque-là. Il a saisi cette occasion pour rappeler l’intervention de notre groupe faite en conseil municipal le 24 mai 2022 à propos d’un refus d’autorisation de travaux d’isolation extérieure d’un mur d’habitation. A l’époque, la Maire avait indiqué qu’il n’est pas prévu de tarif pour ce cas d’occupation du domaine public. A l’étonnement de notre groupe de ne pas voir une initiative pour remédier à cette situation, la Maire a plaidé l’oubli. 

Christian Piccolo a fait remarquer qu’il ne s’agit pas tout à fait d’un précédent en demandant quelle est le tarif appliqué pour l’installation du panneau du Rotary Club en entrée de ville. Visiblement la Maire n’avait pas perçu qu’il y a là une occupation du domaine public qui doit donner lieu à la perception d’une redevance au profit de la commune. Pourtant, elle a participé comme une bonne partie de sa majorité à l’installation en grandes pompes de ce panneau. Espérons qu’elle aura pensé à l’autoriser ! 

Le rapport d’activité 2021 du SIPPEREC. Il s’est agi de prendre acte de la présentation de rapport. Nous avons donc pris acte qu’il nous a été présenté.


Le renouvellement du projet social du Centre social

Isabelle Catrain est intervenue pour indiquer qu’au-delà du rappel des projets d’animations structurants et par là même le champ d’intervention du centre social, l’évaluation du projet précédant fourni en annexe, bien que dépourvu d’éléments quantitatifs, est intéressant du point de vue de sa clarté. Il montre en effet les dysfonctionnements vécus au centre social dus à la crise sanitaire et au renouvellement de l’équipe et témoigne en même temps aussi par son format d’un changement.

Elle a souligné qu’appeler à renouveler son agrément auprès de la CAF pour les quatre années à venir sur la base d’un nouveau projet social, la démarche semble s’orienter vers un renouvellement assumé vers plus de participation extérieure (usagers, bénévoles et acteurs locaux), plus de démocratie pour définir ses orientations et ses pratiques.

Elle a souligné que le calendrier d’élaboration du projet social laisse une large place à la réflexion collective.

Isabelle Catrain a salué au nom de notre groupe cette nouvelle orientation tout en regrettant qu’elle ne touche que le centre social.

Elle a néanmoins fait observer que l’espoir nourri à la lecture du document de présentation de la démarche est stoppé lorsqu’il s’agit du comité stratégique et du comité de travail puisque force est de constater que le collège des élus est encore une fois réservée aux élus de la majorité à l’exclusion des élus des groupes minoritaires.

Elle a rappelé que les élus des groupes minoritaires ne se voient proposer de participer qu’aux commissions d’attribution des aides financières pour la préparation du BAFA et du Permis de conduire, commissions techniques où la présence d’élus n’est pas spécialement adéquate comme nous avons eu l’occasion de le montrer.

Elle a également demandé quand nous aurons un bilan détaillé du précédent projet et qu’est-ce que le réseau des jardins d’Ile de France vs les cités jardins d’Ile de France auquel le centre social envisage d’adhérer. Comme souvent, les réponses ont été promises pour plus tard.

Malgré une réserve substantielle, nous avons voté pour la mise en œuvre de la démarche proposée afin de soutenir la volonté de l’équipe du centre social de s’engager pleinement dans la voie du renouvellement des pratiques.

 

Le compte-rendu des décisions prises et des Marchés conclus par le Maire par délégation du conseil municipal n’a pas appelé de remarques de notre groupe.

mercredi 1 février 2023

Tribune Février 2023

 

La municipalité fait mine de se rallier à la nécessaire participation des habitants à l’élaboration des décisions.

Même Alain Juppé a confessé au Parisien que sortir de la crise de la démocratie passe « par la démocratie participative » en répondant « à l’aspiration des citoyens d’être mieux associés à la prise des décisions qui les concernent ». Ajoutant : « Au niveau local, cela se fait déjà bien avec les conseils de quartier, les collectifs de riverains, les budgets participatifs ».

Ici, la municipalité de droite a supprimé les conseils de quartier, renvoyé à la Région le budget participatif, peu ou pas écouté les riverains et considère suffisant d’échanger 3 fois 1H30 avec la population sur un sujet aussi important que le PLU.

Croit-elle plus à la compétence des élu.e.s ? De son camp, c’est sûr, mais elle refuse d’admettre qu’elle-même ne représente que 53% des votants.

L’opposition est tenue à l’écart : exclue des remises des cartes aux nouveaux électeurs et des diplômes aux élèves, des visites de la ville pour les nouveaux habitants… on l’évite sur les photos des cérémonies officielles. Elle n’est pas associée à l’organisation des réunions publiques. Le règlement du conseil municipal est appliqué à géométrie variable, toujours en sa défaveur. Il lui arrive d’être censurée dans les comptes-rendus.

La démocratie implique d’admettre qu’on n’a jamais raison seul (e).

Christian Piccolo, Isabelle Catrain, Denis Berton, Bertrand Granado

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