lundi 31 octobre 2022

Tribune Novembre 2022

 

Le Parisien du 13 octobre révèle qu’à chaque crise touchant les transports, les opérateurs de trottinettes et de vélos électriques en libre-service constatent une hausse d’activité. Il précise que cette tendance est encore plus nette en grande banlieue où « la voiture est reine ». Pas à Saint Michel où l’expérience a fait long feu après son lancement au clairon.

Il est dommage que le recours aux mobilités alternatives à la voiture se fasse sous la contrainte. Celle du COVID hier, de l’envolée des prix et du manque de carburant aujourd’hui.

Surtout, il est regrettable que son développement soit freiné par le manque d’infrastructures, faute d’un réseau cyclable complet, cohérent et sécurisé comprenant une offre de stationnement importante.

La Vice-présidente du département chargée des mobilités, notre Maire, affirme que « résorber les discontinuités pour améliorer et sécuriser les dessertes cyclables et piétonnes est un des principaux objectifs ».

Nous sommes obligés de constater que la Vice-présidente de l’agglomération, notre Maire, a oublié cet engagement : pour preuve, les réfections récentes de rues sans le moindre aménagement cyclable, malgré l’obligation faite par la loi Laure (1999) aucun itinéraire cyclable n’a été créé. Ils sont quasi inexistants sur la ville.

Une absence de cohérence entre les propos et les actes que nous dénonçons depuis longtemps !  

Christian Piccolo, Isabelle Catrain, Denis Berton, Bertrand Granado

samedi 29 octobre 2022

QATAR: Lettre ouverte à Mme la Maire

Lettre ouverte à Madame la Maire de Saint Michel sur Orge, 


Madame La Maire, Dans quelques jours s’ouvrira la Coupe du monde de football. 

Le sport peut être un formidable vecteur de plaisir, d’épanouissement, d’inclusion, de santé et, au niveau international, de paix et d’amitié entre les peuples. Les grandes compétitions peuvent aussi être de beaux moments de partage, de fête et d’union de celles et ceux qui, vivant sur un même territoire, soutiennent les équipes qui le représentent, avec une attente populaire légitime et impatiente des grandes affiches. Cet engouement ne doit pas cacher que la prochaine coupe du monde au Quatar est organisée et va se dérouler dans des conditions en totale opposition avec les impératifs écologiques. Cette Coupe du Monde se tiendra dans des stades à ciel ouvert, équipés de systèmes de climatisation parfaitement incompatibles avec l’urgence climatique et les mesures à mettre en œuvre pour préserver des conditions de vie supportables pour les populations les plus précarisées de la planète. 

Au-delà de cette inconséquence, force est de constater que des milliers de travailleurs étrangers ont construit huit stades dans une très grande précarité sociale. Certains, trop, en ont payé le prix fort en perdant la vie parce que les conditions de sécurité n’ont pas été respectées. D’autres ont été expulsés du pays pour avoir simplement réclamé le versement de leurs salaires. Les 8 stades, bâtis ou rénovés pour une épreuve de 3 semaines dans un pays dépourvu de toute pratique sportive populaire, ont été construits au mépris des normes internationales de base du droit du travail, avec des cas avérés d’esclavagisme. Une situation qui met en lumière les pratiques d’un pays riche où sont bafoués au quotidien les droits des personnes au moyen de discriminations et de violences institutionnelles à cause de leur orientation sexuelle. Le gouvernement qatari a d’ores et déjà annoncé que les personnes homosexuelles seront poursuivies pendant la durée de la compétition. De nombreuses voix s’élèvent, dans la société civile, dans le monde médiatique, dans la sphère culturelle et dans la famille sportive (pratiquant.e.s, dirigeant.e.s, supporters) dénonçant l’organisation de la Coupe du Monde au Qatar, appelant à diverses formes de boycott de la compétition, ou exigeant de la FIFA qu’elle crée un fonds d’indemnisation des familles des ouvriers ayant laissé leur vie ou leur santé sur les chantiers. 

De nombreuses communes ont décidé de s’associer à cette démarche. Nous, constituant le groupe Avenir écologique et solidaire au sein du Conseil municipal, vous demandons d’ajouter Saint Michel sur Orge à la liste de ces communes refusant de contribuer à la diffusion des matchs dans l’espace public et dans les salles municipales. 

Veuillez croire, Madame la Maire, à l’expression de nos sentiments républicains. 

Saint Michel sur Orge, le 29 octobre 2022. 

Christian Piccolo, Isabelle Catrain, Denis Berton,Bertrand Granado

lundi 24 octobre 2022

PETITION Pour l’amélioration des conditions de transport sur le RER C

Depuis début septembre, 19 trains par jour ont été supprimés sur la ligne C du RER. Cette situation serait le résultat d'une pénurie de conducteurs que la SNCF n'a pas voulu voir ou à défaut anticiper. Ces difficultés confirment bien que les RER restent les grands oubliés des politiques publiques de mobilités.

Habitants de Ville de Saint-Michel sur Orge , exigeons de la SNCF et Région Ile-de-France d'Île-de-France Mobilités un rétablissement rapide d'un trafic conforme aux besoins des franciliens (fréquence, longueur des trains ...)
Nous appelons également, dans ce contexte de dégradation du service, à refuser la menace qui plane d'une augmentation massive du Pass Navigo dont le montant pourrait atteindre les 100 euros par mois.
Avec la situation économique et sociale très difficile vécue actuellement par les jeunes, les salariés, les précaires et les retraités, Avenir Ecologique et Solidaire et Saint-Michel en commun vous invitent à signer et à relayer massivement cette pétition.

Version En ligne


lundi 17 octobre 2022

Conseil municipal 29/9/2022


L’ordre du jour arrêté par la majorité n’était pas copieux, à l’image des commissions qui le précédaient, mais comportait au moins un sujet d’importance : la vente par la commune du plus important bien immobilier qu’elle possède au sein du bois des roches.

Le conseil aurait donc dû être sans grand débats au vu des autres sujets a priori techniques. Mais c’était sans compter sur leur portée politique que la majorité n’avait visiblement pas perçue.

1-      La raison de la décision d’anticiper d’un an l’application de la nouvelle instruction budgétaire et financière restera une énigme. La réponse n’aura apporté aucun éclaircissement sur la volonté de mettre en place ce nouveau « mode d’emploi » pour la préparation et le vote du budget communal. Seul argument : les services seront prêts avant ceux des autres communes !

Plutôt court pour une réforme présentée comme une avancée.

Nous avons apprécié, et l’avons dit, l’effort pédagogique réalisé dans le règlement budgétaire qui accompagnera la mise en œuvre de cette réforme. L’occasion de faire remarquer également que nous avons réclamé cet effort pour le règlement intérieur du conseil municipal en début de mandat. A l’époque, la majorité avait considéré que ça n'était pas nécessaire. Comme quoi, avec le temps, la majorité finit par comprendre la pertinence de nos propositions en les adoptant ou les faisant siennes à retardement.

Nous avons voté POUR voyant bien que l’intérêt n’est pas dans son anticipation mais bien dans la réforme elle-même ce que la majorité n’a pas été capable d’expliquer.

https://youtu.be/A8H1HeBUm4U

2-      La convention de remboursement des honoraires des médecins du conseil médical départemental qui statue sur la situation des agents municipaux atteint d’une affection de longue durée n’a pas appelé de remarques de notre part.

Nous avons voté POUR.


3-      La cession de l’ensemble immobilier situé rues Lully, Boieldieu et Bizet ainsi que la résidence Berlioz a permis de rappeler que l’acquisition en 1994 avait pour but de maintenir un secteur locatif conséquent dans le contexte de ventes à la découpe encouragées par l’Etat (gouvernement Balladur). Plusieurs copropriétés au sein du Bois de roches sont d’ailleurs issues de ces ventes à la découpes pratiquées à grande échelle par les bailleurs un peu partout en France.

L’opération envisagée (une bonne affaire selon la majorité !), malgré les apparences, n’est pas si simple à comprendre. En effet, la municipalité cède la plus importante part du patrimoine immobilier de la commune au bailleur social à qui elle a confié sa gestion contre le paiement immédiat (soit en 1994) des 66 années de loyer (12,5 M€).  Malgré l’interruption à mi-parcours du contrat, le bailleur social, futur propriétaire, accepte d’acheter cet ensemble immobilier 5 M€ et de s’engager dans un programme de travaux de 28 M€. En marge du conseil municipal, nous apprenons qu’une fois les voiries remises en état, elles seront transférées à la commune qui devra en assurer l’entretien. 

Nous avons fait remarquer que les conditions de la vente ne prévoient aucun garde-fou contre des ventes à la découpe de cet ensemble une fois le lourd programme de travaux réalisés. Aucune garantie donc que l’objectif initial de préservation d’un secteur locatif soit respecté. Il n’y a pas non plus de prescription sur les travaux d’aménagement de la voirie, au regard des normes environnementales pour prévenir les risques dus aux événements climatiques majeurs qui peuvent se produire dans les années à venir avec le réchauffement climatique.

Enfin, nous n’avons pu obtenir aucune indication sur l’utilisation envisagée pour les 5 M€ tirée de la vente.

Nous nous sommes permis de signaler à nouveau que la propriété Baschet est mise en vente pour 580 000 euros, qu’il s’agit là d’une opportunité de préserver le patrimoine culturel de notre ville. En faisant l’acquisition de cette propriété, la commune permettrait le développement du projet culturel proposé par l’association des structures Baschet, aujourd’hui suspendu au devenir de cette propriété. En effet, l’association est locataire mais seulement jusqu’en décembre 2022.

Trop d’imprécisions nous ont conduits à voter CONTRE la vente de l’ensemble immobilier au sein du bois des roches

https://youtu.be/M6jARXAlMSM 


4-      Nous avons fait part de nos interrogations sur le fond de concours de 200K€ proposé pour abonder le budget de l’agglo au titre des travaux de voirie à effectuer rue d’Enfer à Saint Michel.

Sur le principe, parce qu’il nous apparait comme une aberration financière et politique. Pour rappel, l’agglo verse chaque année à Saint Michel une dotation de compensation d’un peu plus de 110 000€ au titre des compétences que Saint Michel a transférées à l’agglo.

Du coup, on se trouve dans une situation ou l’agglo donne de l’argent à Saint Michel que cette dernière reverse à l’agglo pour faire des travaux qui ne sont plus de sa compétence. Comment dire mieux que Saint Michel n’a pas besoin de cet argent. Outre l’inégalité que cela institue avec les communes qui ont réellement besoin de l’argent de la compensation pour fonctionner, il est surprenant de monter une usine gaz quand par ailleurs on ne se prive pas de critiquer la complexité des procédures… des autres. Il y a sans doute moyen de faire plus simple comme de supprimer la dotation de compensation pour que l’agglo consacre plus d’argent aux travaux de voirie. Un bon sens que nous engageons la municipalité à demander à l’agglo.

Sur l’affectation du fonds de concours, nous ne pouvons que constater qu’il manque cruellement d’une planification des travaux. A cette question, la municipalité répond qu’il s’agit d’une compétence de l’agglo et l’agglo que les travaux sont programmés sur la base des préconisations de la commune.  Qui croire ? En revanche, nous constatons que la décision ne fait aucune place à la concertation avec les habitants comme si ceux-ci n’étaient pas en mesure de savoir où il y a nécessité de rénover et où doivent être les priorités. Les associations de quartier (nous n’osons plus évoquer les conseils de quartier passés à la trappe depuis longtemps !) pourraient travailler en amont avec les services et les élus. Lorsque c’est fait, ça marche comme pour la rue Gallot, il y a quelques années.

Nous regrettons qu’à chaque fois les travaux ne soient pas l’occasion d’enfouir des câbles aériens afin d'aménager l'espace public en adéquation avec les enjeux climatiques (végétalisation, piétonisation et circulations douces optimum) . N’oublions pas que les travaux sont faits pour tenir plusieurs dizaines d’années.

Nous avons fait constater qu’à nouveau, l’article L228-2 du code de l’environnement n’est pas appliqué. Il prévoit qu’à l’occasion des réalisations ou des rénovations des voies urbaines doivent être mise au point des itinéraires cyclables pourvus d’aménagement prenant la forme de pistes, de bandes cyclables, de voies vertes, de zones de rencontre ou, pour les chaussées à sens unique à une seule file, de marquages au sol, en fonction des besoins et contraintes de la circulation.

La majorité nous indique que la mise en place d’un espace cyclable est à l'étude. Il est d'ailleurs indiqué qu'aucun plan local de mobilité intégrant un maillage de la commune pour les mobilités douces n'existe. Nous avons rappelé l'importance de concevoir ce plan en concertation avec nos concitoyens et associations de quartier pour répondre à leurs attentes.

Le morcellement des travaux de voiries suscite beaucoup de doutes sur l’existence d’un plan de mobilités global et cohérent. Saint Michel est l’une des villes de l’agglo où il y a le moins (pour ne pas dire, pas) de voies cyclables, de stationnement vélos … pas l’ombre d’un pictogramme vélo quelques part ! A ce rythme-là, il nous faudra des décennies avant d’avoir un vrai et nécessaire réseau cyclable sur la commune ! Mais, nous n’avons plus de temps à perdre !

Pour toutes ces raisons, nous nous sommes opposés au fonds de concours.

https://youtu.be/8KymOh9j1TI


5-      Comme chaque année, il est demandé au conseil municipal d’approuver les comptes de la SORGEM, société d’économie mixte chargée de conduire la plupart des grands projets d’aménagements de l’agglo et de nombreuses villes qui la composent mais aussi de collectivités publiques situées hors de ces territoires dans le département de l’Essonne, la Région Ile de France voir au-delà.

Nous avons, une nouvelle fois, fait remarquer la difficulté d’approuver des comptes qui s’appliquent à des opérations éloignées du territoire communal. Des comptes établis par des professionnels de la comptabilité et dont la sincérité est attestée par un commissaire aux comptes professionnel. Qui plus est, le représentant de Saint Michel au sein de la SORGEM les a déjà approuvés au nom de la commune.

A vrai dire, nous aurions de loin préféré nous prononcer sur le bilan de l’activité de la SORGEM mais celui-ci ne nous est pas soumis.

Nous nous sommes Abstenus.


6-      Le renouvellement dans les mêmes termes de la convention d’utilisation des installations sportives par les élèves des collèges Boileau et Jean Moulin n’a pas appelé de remarques. En revanche, nous avons fait part de notre incompréhension face l’absence de convocation de la commission en charge des affaires scolaires alors que la rentrée des classes vient d’avoir lieu. Aucun bilan, pas d’informations sur les effectifs, pas plus sur le nombre de classes, les conditions d’accueil périscolaire, les activités particulières, la labellisation cité éducative, les perspectives pour les années à venir. Une manière de nous tenir à l’écart d’un sujet pourtant abondamment évoqué dans le journal municipal. 

Nous avons voté POUR le renouvellement de la convention en nous étonnant que le forfait par élèves ne distingue pas les activités extérieures des activités pratiquées au sein des gymnases. Il nous semble pourtant que le coût de fonctionnement des gymnases augmente avec le prix de l’énergie.

samedi 1 octobre 2022

Tribune Octobre 2022


Les taxes foncières augmentent alors que le taux d’imposition ne change pas. 

La faute à la revalorisation des bases locatives. Et ça va s’amplifier avec l’inflation. La revalorisation passera de +0,2% ces dernières années à +6% au moins en 2023. Dans le même temps, le budget communal affiche un important excédent. C’est la démonstration que les augmentations des taux d’imposition de 2009 et 2014 ne se justifiaient pas. En revanche, augmentation du taux et revalorisation pèsent doublement sur le pouvoir d’achat. La question de l’utilisation des excédents se pose. Sauf qu’entre conjoncture économique incertaine et « fin de l’abondance et de l’insouciance », il n’est question que d’économies imposées. Nous alertons : ça ne peut pas être punitif. Au contraire, il faut intégrer pleinement la préconisation du GIEC pour qui la sobriété c’est consommer l’énergie, les matériaux, le sol et l’eau dans les limites planétaires tout en assurant le bien-être de tous. Un objectif inscrit dans notre programme de 2020 qui, aujourd’hui, s’impose à la majorité. A elle qui nous taxe de vouloir la décroissance de reconnaitre qu’il y a désormais consensus, que la sobriété ce sont des bénéfices pour notre santé et notre cadre de vie, et que tout le monde gagnera à préserver notre planète. A la fin de « l ’abondance et de l’insouciance », nous opposons la sobriété positive. A méditer. 

Christian Piccolo, Isabelle Catrain, Denis Berton, Bertrand Granado https://www.avenirecologiqueetsolidaire.fr/ collectif.smo.2020@gmail.com

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