La mobilisation contre la réforme des retraites est révélatrice des représentations qui ont prises dans notre société. Celles qui touchent au travail sont flagrantes. Ne pas avoir d’activité salariée signifierait être fainéants !
Ceux
qui sont persuadés de cette distinction peinent tellement à la justifier qu’à
bout d’arguments, ils invoquent la différence entre ceux qui rapportent et ceux
qui profitent.
Ce
débat est infondé parce que la vraie différence est, que pour une même activité,
certain(e)s sont payé(e)s et d’autres pas. L’exemple des femmes au foyer et des
assistantes maternelles ou encore celui des bénévoles associatifs et des
aidants familiaux dont beaucoup sont des retraités et les aides soignant(e)s
des EHPAD en témoignent.
En
fait, la tendance est à l’exploitation du travail gratuit. Dans le numérique,
on sous-traite largement l’assistance à des communautés d’utilisateurs qui fournissent
un travail sans salaire ni cotisations sociales. Sans parler d’Uber.
Plus
surprenant, cette attitude gagne le Conseil municipal. Jusqu’ici les indemnités
d’élus sont réservées à la majorité. Une différence de traitement avec les minorités
camouflée par la désignation de tous les élus de la majorité comme conseillers
délégués.
Depuis
la dernière démission dans la majorité, la Maire ne s’embarrasse plus. Le
dernier entré n’a pas de délégation mais a bien une indemnité !
La volonté de la Maire d’ignorer les
minorités est telle qu’elle ne voit pas ou feint de ne pas voir l’injustice qu’elle
crée en niant la représentation d’une partie des Saint-michellois.
Christian Piccolo, Isabelle Catrain, Denis Berton, Bertrand Granado
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