A l’heure du bilan de fin de mandat, la majorité s’adresse des satisfecits avec d’autant plus de facilité qu’elle est juge et partie.
Pour notre part, nous rappelons le préambule du programme que nous proposions en 2020 : « Ne pas engager fermement Saint Michel dans la transition écologique, sociale, démocratique et économique, c’est risquer de retarder encore la prise en compte des changements incontestables en cours... ».
Les 12 derniers mois et l’été qui s’achève n’ont pas manqué d’apporter une confirmation supplémentaire au fait que nous avions raison en 2020. La priorité était de s’atteler aux réponses à apporter aux multiples enjeux qui sont depuis devenus des réalités palpables.
Notre diagnostic de 2020 est encore d’actualité. Notre engagement d’agir avec volontarisme et réalisme s’impose toujours en 2025 et encore plus qu’à l’époque faute d’une action vigoureuse de la majorité depuis 6 ans. Loin de l’écologie punitive dans laquelle la majorité, Maire en tête, a tenté de nous caricaturer, nous avions conscience que l’essentiel était d’anticiper pour ne pas subir. On ne peut pas dire que le début de commencement de l’élaboration d’un plan vert en 2025 et la suspension de la révision générale du PLU depuis 4 ans sous la fausse excuse d’attendre la Région soient une manière énergique de s’atteler aux grands sujets de préoccupations des habitants. Pourtant, la chaleur extrême, pour ne prendre que cet exemple récent, n’est pas qu’un phénomène climatique. C’est le révélateur que notre ville est mal préparée à faire face parce que trop minérale, trop dense et insuffisamment dotée d’îlots de fraîcheur. A ne pas avoir fait assez et efficacement, les passoires thermiques restent nombreuses. Une dimension totalement absente de l’opération Cœur de ville qui laisse les habitants concernés encore durement éprouvés par les épisodes caniculaires. Le contexte n’a donc pas vraiment changé depuis 2020. La responsabilité de l’équipe sortante est grande ; elle qui n’a pas voulu prendre à bras le corps les sujets importants pour la vie quotidienne.
Les élections municipales de 2026 seront une étape cruciale pour s’attaquer à la transformation de notre ville afin qu’elle reste vivable.
La pseudo écologie pragmatique n’est plus de mise face à l’urgence.
Christian Piccolo, Isabelle Catrain-Goudeau, Denis Berton, Bertrand Granado