Trêve olympique finie, il faut revenir au quotidien.
Localement, c’est la concertation sur le projet d’aménagement et de développement durable (PADD), étape majeure vers le futur PLU, qui est au menu de la rentrée. Élaborées à « l’ancienne » et rédigées de manière trop générale, les orientations retenues par la majorité ne permettent pas de savoir si elles correspondent aux attentes du plus grand nombre. Le projet aurait pu être celui de n’importe quelle autre ville. Pour en être certain, il aurait fallu se donner les moyens de recenser largement les avis des habitants.
Une méthode existe pour ça. Elle cherche à faire définir par les plus concerné(e)s ce qu’ils estiment être le bien-être. Elle permet mieux que des ateliers à usage unique et à faible participation de restituer les ressentis et les vraies attentes. Elle peut mettre à jour de vraies différences de perception entre les habitants et les décideurs. Par exemple, les uns voient le bien-être dans l’accès aux services médicaux, à un emploi stable et tout ce qui favorise les rencontres là où les autres ne voient importantes que les questions de sécurité. La méthode a déjà été mise en œuvre en Bretagne, à Lyon, dans la métropole Lilloise, à Laval, à Lomme ou encore à Figeac. Bien que très différents, tous soulignent que le bien-être permet de regarder non seulement l’attractivité mais aussi l’hospitalité. Et c’est nouveau.
Pour mesurer le bien-être, un outil simple et facile d’utilisation (un jeu de 32 cartes) contribue à révéler les aspirations de manière collaborative et directe. On peut estimer que ça fait perdre du temps, peut-être. En fait, beaucoup moins que les 3 ans qu’il aura fallu pour accoucher d’un PADD insipide et sans grande originalité. C’est donc qu’il n’y a pas eu, une fois encore, la volonté d’entendre les habitants.
A toutes et tous, saisissons la prochaine « concertation » pour nous faire entendre !
Christian Piccolo, Isabelle Catrain-Goudeau, Denis Berton, Bertrand Granado