Traditionnellement à cette période, le conseil municipal se prononce sur le compte administratif en comparant la prévision et l’exécution budgétaires.
Une nouvelle fois, la majorité vantera l’excellence de sa gestion en mettant en avant l’excédent dégagé. Est-ce si vrai ? Une situation où après avoir « tout fait », il reste encore de l’argent est-elle satisfaisante ? Beaucoup diront oui, mais ça reste à voir. On peut, en effet, aussi en déduire que les choses ont été faites au rabais et qu’il était possible d’en faire plus, ou que l’impôt était trop lourd.
A vrai dire, le jugement est difficile parce que pour apprécier les résultats, il manque la référence, c’est à dire l’ambition poursuivie, la cohérence des politiques mises en œuvre ... Un seul exemple : l’examen de la révision complète du PLU, engagée fin 2021 sans cesse repoussé à plus tard.
Pourtant, les besoins ne manquent pas. Qu’il s’agisse :
- de l’impérative transition énergétique pour laquelle une zone d’accélération a été définie mais sans politique d’encouragement des initiatives qui pourraient en profiter ;
- de la rénovation thermique des bâtiments où pourraient être utilement investis les excédents budgétaires tant annoncés. Les habitants seraient les premiers bénéficiaires. Après tout, c’est leur argent!
- de la renaturation de la ville qui apporterait les îlots de fraîcheur particulièrement nécessaires aux logements collectifs ;
- du commerce qui se porte si mal avec des perspectives peu réjouissantes du côté de l’hypermarché.
- d’un maillage des déplacements doux et de la mise à disposition d’arceaux de stationnement, toujours reportés car liés au « fumeux » plan vélo de l’agglo dont on ne voit pas grand chose sortir.
A continuer à prendre du retard, la majorité prépare bien mal la vie quotidienne des st michellois.es ... une vie quotidienne aussi impactée par les décisions qui se prennent au niveau européen pour les transports, l’énergie, l’agriculture ... Le 9 juin, votons pour la transition écologique et solidaire !
Christian Piccolo, Isabelle Catrain, Denis Berton, Bertrand Granado