Le bilan national de Cœur de ville vient de paraître et met en avant ses réussites dans de nombreuses villes : la nôtre n’en fait pas partie! Le bilan souligne le volontarisme des équipes municipales avec une stratégie pour accompagner propriétaires et commerçants et redonner vie aux vitrines qui ont baissé rideau, parfois depuis plus de 20 ans. Elles se sont données les moyens : taxe sur les locaux commerciaux vides pour inciter à les louer, aide aux commerçants pour leur loyer, à l’amélioration des devantures. Rien de cela chez nous !
Le centre commercial est moribond comme l’attractivité de Casino. Les effets de Cœur de ville ne tiennent pas à la taille de la commune. Parmi les exemples, Châteauroux est 2 fois plus peuplée que Saint Michel mais Arpajon l’est 2 fois moins. A Saint Michel, aucun résultat de Cœur de ville sur le commerce au Bois des Roches. Il ne faut pas compter sur le réaménagement de la place Marcel Carné pour inverser la tendance : le projet choisi, condamne la galerie marchande, les perspectives d’une dynamisation autour des acteurs de l’économie sociale et solidaire, et l’appropriation socio-culturelle de la future place Carné. Le bilan national souligne que les communes bénéficiant du dispositif voient la fréquentation de leur centre-ville augmenter de 15%. Mais Saint Michel fait mauvaise exception. C’est hélas le cas quant aux politiques de fond on préfère les effets d’aubaine et la communication tapageuse.
Christian Piccolo, Isabelle Catrain, Denis Berton, Bertrand Granado