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A sens unique

 


A l’heure où l’invention du monde de demain est sur toutes les lèvres, il n’est pas inutile de rappeler que ce nouveau crédo se vérifie dans les actes et les pratiques et que les paroles lancées au micro ou les mots jetés sur le papier ne suffiront pas à donner les gages nécessaires.

La transparence dans la gestion communale est au premier chef de l’enjeu.

Illustrations:

La dernière réunion du conseil municipal, comme à l’accoutumée, a donné lieu à l’adoption du compte rendu de la séance précédente. En l’occurrence, il s’agissait d’approuver ceux des conseils du 10 juin et 8 juillet. Nous passerons sur le fait que le compte rendu de la réunion précédente est en principe la première décision de la suivante mais convenons que la pratique actuelle n’est pas satisfaisante. Elle conduit non seulement à disposer du compte-rendu plusieurs mois après la réunion dont il est censé faire foi mais en plus il est soumis à approbation alors qu’il est déjà signé. Et même si l’exercice est convenu, la vigilance reste de mise. Ainsi, là où il ne devrait normalement être apporter que des précisions, il a tout de même fallu réclamer la rectification des interventions d’Isabelle Catrain et Denis Berton dont la transcription était exactement l’inverse de ce qu’ils avaient dit. Un impair qui aurait été facilement évité si au lieu de présenter tardivement des comptes rendus déjà signés, il avait été procédé à une relecture contradictoire. Une manière simple et efficace d’améliorer à peu de frais la situation serait de nommer deux secrétaires en début de séance, un au titre de la majorité et l’autre de l’opposition. Aujourd’hui, le (la) secrétaire de séance est désigné(e) sur appel à candidature soumis au vote. Autant dire qu’il n’y a aucune chance que le (la) secrétaire de séance ne soit pas membre de la majorité. Une suggestion que nous espérons bien voir inscrite dans le règlement intérieur du conseil municipal qui doit être adopté lors de la prochaine réunion du conseil municipal.

Le compte-rendu du 10 juin a été l’occasion d’indiquer que pas moins de quatre engagements pris en séance d’apporter des réponses sur plusieurs points soulevés par notre groupe n’ont à ce jour toujours pas trouvé de concrétisation. Pourtant, la nature des matériaux utilisés pour l’aménagement des aires de jeux dans les écoles devrait être connue et faire l’objet d’une attention particulière. Notre proposition de revoir à la baisse le loyer de la Ressourcerie pour assurer sa pérennité avait pourtant reçu un accueil favorable. Le coût de l’agence postale communale et le nombre de demandes de cartes nationales d’identité et de passeports doivent figurer au tableau de bord du contrôle de gestion des services. Sinon comment démontrer à La Poste et à l’Etat leur erreur d’appréciation lorsqu’ils ont décidé pour l’une de supprimer un bureau de poste et pour l’autre de retirer à la commune le service d’enregistrement des demandes. Et ne pas en tirer les conséquences, en exigeant de La Poste qu’elle reprenne à son compte cette charge indue pour la commune et à l’Etat qu’il assume le coût du service d’enregistrement des demandes de cartes nationales d’identité et de passeports à l’heure où la municipalité s’inquiète de la baisse de ses ressources.

Nous avons ajouté à nos demandes anciennes, celle relative à la démonstration de l’efficacité des caméras de vidéosurveillance dont la municipalité accroît le nombre sans apporter de données permettant de juger de leur impact sur la délinquance. Mais là nous touchons à un dogme.

Encore une occasion manquée de faire mieux qu’hier.