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Tribune Septembre 2020



L’été touche à sa fin. Un été aux accents particuliers qui ont fait résonner des mots durs : peur d’un nouveau confinement, incitation à la vigilance, surveillance des uns envers les autres, gestes barrières, distanciation … si peu en accord avec ce qui fait le charme de cette saison. 
Ce contexte anxiogène, accentué par la récession, le chômage partiel qui se prolonge et les pertes de revenus qui les accompagnent, a vu fonctionner à plein les réflexes qui balaient les bonnes intentions affichées pendant le confinement pour réviser notre rapport à la nature, à notre environnement, à notre manière insoutenable écologiquement et socialement de produire et consommer. C’est ainsi qu’a fleuri la notion fumeuse de « l’écologie du mieux » dans les discours, notion consistant à autoriser des pesticides au nom du sauvetage de l’agriculture intensive. Et, au nom d’un bien être auto-centré à engager une nouvelle campagne de démoustication à Saint Michel. Comme le faisait en 2019 le groupe Ecologistes et Citoyens Cœur d’Essonne, nous alertons sur les conséquences néfastes de ces atteintes graves à la biodiversité, car le traitement en période estivale présente des risques avérés pour la faune à court, moyen et long terme, avec pour conséquence future l'aggravation du problème dans les années à venir, par manque de prédateurs naturels pour les moustiques. C’est pourquoi nous demandons à la municipalité d’agir avec circonspection et de n’utiliser les biocides qu’en cas de danger sanitaire avéré pour les habitants. 
De plus, en 2020, la gêne a été beaucoup moins importante. Un effet inattendu du confinement qui a eu pour heureuse conséquence de permettre à la biodiversité de refaire un peu de sa « santé » perdue. Mais qu’en sera-t-il l’année prochaine après ce nouveau mauvais coup ? Ce n’est pas pour le temps d’une élection que nous avons écrit : « nous ne pouvons pas continuer à détruire et dégrader méthodiquement notre environnement » et proposons : « de préserver les espaces naturels qui existent et tout mettre en œuvre pour contribuer au développement de la biodiversité ». Puisque la municipalité n’est pas convaincue, à nous, habitants, de montrer le chemin en affichant notre volonté pour agir. Bonne rentrée à tou(te)s.

Christian Piccolo, Isabelle Catrain, Denis Berton, Christine Desmond