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Tribune Juillet 2020

Lors du dernier conseil municipal, nous nous sommes opposés à la proposition d’abattement de 20% sur la 
somme due au titre de la taxe locale sur la publicité extérieure.
Nous considérons que cette possibilité ouverte par le Gouvernement dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire, contrairement à ce qui a été asséné par la droite, bénéficiera peu aux entreprises locales parce que pour l’essentiel la taxe concerne les panneaux publicitaires. Les annonceurs concernés sont de grands groupes de la publicité. Ils affichent la promotion de services ou articles qui ne sont ni produits ni distribués localement et dont l’utilité est très subjective ... Il suffit de regarder les panneaux publicitaires pour s’en convaincre.
Le caractère général et automatique de cet allègement de charges bénéficiera indistinctement aux entreprises qui ont souffert du confinement comme à celles qui ont connu un surcroît d’activité à cette occasion.
Il s’agit clairement là d’un effet d’aubaine pour les régies publicitaires. Nous sommes partisans d’une volonté d’aider prioritairement les entreprises qui sont de véritables acteurs du territoire et de son animation.
Surtout, choisir de soutenir la publicité nous paraît particulièrement en décalage avec les aspirations
générées par le confinement et aux impératifs de transition économique. Ce n’est pas par fanatisme
écologiste que la Convention Citoyenne pour le Climat a récemment intégré dans ses préconisations
l’interdiction de la publicité sur certains produits et services contribuant largement à la dégradation du
climat et de la biodiversité.
Pour nous, répondre aux besoins ce n’est pas « donner envie de consommer toujours plus », comme le fait la publicité.
Nous ne pouvons pas encourager un système dont l’objectif est de faire acheter plus, notamment ce qui est
futile ou nocif pour la planète. Là est l’enjeu de la transition en cours et que notre programme propose de retenir comme principe d’action.
Agir localement implique de s’y employer vraiment., et totalement. Le pragmatisme, c’est bannir tout ce qui pousse à la surconsommation.

Christian Piccolo, Isabelle Catrain, Denis Berton, Christine desmond