Le secteur de la publicité s'est beaucoup mobilisé pendant le confinement, redoutant les effets d'une soustraction massive et longue des consommatrices et consommateurs à l'exposition aux réclames. Il a si bien réussi à faire jouer son pouvoir d'influence qu'il a obtenu du Gouvernement une mesure taillée sur mesure sous la forme d'un abattement de 20% sur la taxe sur les enseignes et la publicité extérieure. Un soutien nécessaire à un secteur qui devait pâtir des arbitrages budgétaires des entreprises après le confinement. La réalité est quelque peu différente. Qui n'a pas constaté que loin de décroître, la publicité est encore plus présente aujourd'hui, plus agressive aussi pour nous inciter à rattraper le déficit de consommation que chacun de nous à engranger pendant le confinement. Et pour cela, la publicité s'est adaptée ce qui n'est pas surprenant, après tout s'est sa marque de fabrique si l'on peut dire. Aussi, il est rare que les publicités récentes n'exploitent pas d'une manière ou d'une autre le confinement et le déconfinement démontrant que les budgets publicitaires n'ont pas été revus à la baisse, peut-être découvrira-t-on bientôt qu'ils ont augmenté. Pour autant, l'abattement sur la taxe fait son chemin comme à Saint Michel où il a été voté le 8 juin dernier. Pour autant, la publicité n'a pas pris le chemin du jour d'après et loin s'en faut comme l'indique l'article de Reporterre que nous reproduisons ici.