Déclaration
à caractère général
Le
Conseil municipal
qui
est installé aujourd’hui est le fruit d’une élection bien
particulière qui s’est déroulée dans un contexte non moins
particulier. Point n’est besoin de les détailler, les conditions
matérielles dans lesquelles nous siégeons suffisent à les
rappeler.
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Intervention de Christian piccolo |
Loin
de nous la tentation d’en contester le résultat. Et pourtant, nous
avons matière à regretter ce scrutin, nous qui avons été le plus
victime de l’abstention massive. Rappelons qu’un sondage « sortie
des urnes » a établi que 72% des électeurs proches de
l’écologie se sont abstenus. De loin, le pourcentage le plus
important de toutes les tendances politiques qui se sont affrontées
dans cette compétition démocratique.
Nous
souhaitons au contraire mettre le cap sur le jour d’après et
disons-le sans détour, malgré la forte tentation à l’œuvre,
pour nous il ne ressemblera pas au jour d’hier. Non pas parce que
nous dénonçons la poursuite insensée d’un mode de vie
catastrophique sur le plan climatique et social mais parce que le
confinement a ouvert les yeux à nombre de nos concitoyens et que les
initiatives pour changer vraiment montrent qu’il s’agit d’une
donnée nouvelle, qu’une étape a été franchie.
Nous
nous inscrivons naturellement (et ce n’est pas qu’un jeu de
mot !) dans ce mouvement qui nous sied.
Nous
adopterons au cours de ce mandat une attitude bienveillante mais
exigeante parce que désormais il faut des actes, et des actes forts
pour engager les transitions que nos concitoyens de plus en plus
nombreux appellent de leurs vœux et attendent de nous. Nous
souhaitons, lorsque cela sera nécessaire, pratiquer une opposition
constructive, objective qui ne soit pas motivée en raison des
personnes ou par posture politicienne mais bien des actes et plus
encore de leurs conséquences et de ce qu’ils nous diront de la
vision de l’avenir qu’ils portent.
Et
pour que le monde de demain commence sans tarder, nous préconisons :
-
Un fonctionnement de la municipalité qui s’appuie sur l’ensemble des conseillers du conseil municipal pour valoriser une démocratie représentative mise à mal par l’abstention record, qu’il faut réinventer,
-
Une action résolue de la municipalité pour la transparence et la démocratie participative. Vous nous trouverez toujours disponibles pour contribuer à leur développement,
-
Cœur d’Essonne souhaite travailler au plus vite sur l’élaboration de circuits cyclables sur notre agglomération et demande aux villes qui la composent la désignation d’un référent vélo, mais aussi la création sans délai d’un groupe de travail pour avancer rapidement sur ce sujet à l’échelle de la commune et du territoire intercommunal, nous souhaitons y être associés
-
D’accorder une place à l’opposition au conseil social territorial (ex comité technique et CHSCT) pour l’opposition,
Vous
nous l’accorderez, il n’y a là rien d’exorbitant. Pas d’état
d’urgence, pas de régime dérogatoire. La poursuite de l’intérêt
général au plein sens du terme.

Un
premier amendement pour retirer de la délibération les
points qui
manifestement ne relèvent pas de la justification de la délégation :
le traitement
plus rapide. Ainsi, de la préparation,
de la passation et de l’exécution des marchés qui exigent le
respect de délais réglementaires incompressibles, la création de
classes qui ne peut avoir lieu sans la nomination d’un enseignant,
l’exercice du droit de préemption aux conséquences si importantes
sur le droit de propriété, le renouvellement de l’adhésion de la
commune à des associations et encore le dépôt des demandes de
démolition, de transformation et d’édification de biens communaux
qui doivent s’inscrire dans un plan d’ensemble préalablement
défini.
Un
second amendement pour encadrer la délégation de souscrire des
emprunts. Il s’agissait d’introduire l’exigence dans la
recherche des financeurs de la commune de solliciter les acteurs de
la finance éthique, respectueuse des droits humains et d’écarter
les banques les plus nocives tout particulièrement du point de vue
de leur bilan carbone.
Pour
toute réponse sur ce qui appelait un débat, pour le premier nous avons eu droit à un
très administratif : « c’est prévu par le code général
des collectivités territoriales » oubliant que celui-ci
prévoit que le conseil municipal « peut » et non
« doit » déléguer et sur le second à une réponse très
restrictive de sa compréhension puisque limitée aux emprunts
toxiques alors que nous visions l’engagement pour la transition
écologique.