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BAROMÈTRE DE LA FUB* : MENTION TRÈS DÉFAVORABLE POUR ST MICHEL SUR ORGE

*Fédération des Usagers de la Bicyclette

La Fédération des Usagers de la Bicyclette vient de publier les résultats de son 2ème baromètre des villes cyclables. Ce baromètre se base sur une évaluation faites par des usagers du vélo selon un questionnaire très précis la « cyclabilité » de leur ville (https://www.parlons-velo.fr/barometre-villes-cyclables). Plus de 180 000 personnes ont participé à cette étude citoyenne.

Ces résultats (https://palmares.parlons-velo.fr/) ont été compilés en un palmarès dont la ville de Grenoble sort logiquement en-tête, les circulations douces étant depuis 6 ans un des axes majeurs de la politique de transports.

50 personnes ont répondu à ce questionnaire pour notre ville, qui obtient dans ce palmarès une mention « très défavorable » …comme bien des villes de la grande couronne francilienne. 

Notons que si les autres villes de Cœur d’Essonne Agglomération n’apparaissent pas dans ce palmarès, il est plus que probable que leur classement eut été le même, tant la situation est hélas également déplorable sur la plupart des communes de notre Agglo. 

C’est effectivement ce que démontraient notamment un « audit d’usagers » que les écologistes coeurdessonnien avaient réalisé en septembre 2018 (résultats transmis à l’Agglo, qui s’est montrée très intéressée mais a donné « assez peu » (litote) de suites) et une étude faite par un cabinet d’étude en 2019 pour le compte de l’Agglo …

Voici les résultats du baromètre pour St Michel :
Ils se passent hélas de commentaires.





Depuis 6 ans, les élu.e.s écologistes au Conseil Municipal de St Michel sur Orge et au Conseil Communautaire de Cœur d’Essonne, rappellent pratiquement à chaque séance que :
  •           Le vélo n’est pas une lubie de bobo citadin mais qu’il est au contraire le moyen le plus efficace (en temps) pour des déplacements de moins de 5 km … et, en Ile-de-France (en grande couronne aussi !), un déplacement automobile sur 2 fait moins de 5 km.
  •           L’engorgement de nos villes par la circulation automobile est une des causes majeures de pollution et de milliers de décès prématurés.
  •           Un des freins majeurs au développement du transport en vélo est le manque d’infrastructures spécifiques et l’insécurité qui en résulte pour les cyclistes et pour les piétons.
  •           Tant que les priorités budgétaires ne seront pas inversées, tant qu’il y aura plus d’argent public investi dans la voirie automobile que dans les circulations douces et les transports en commun,  le problème sera sans solution et la circulation automobile continuera d’augmenter.


Le plan de circulations douces de l’Agglo est au point mort depuis des années, faute de volonté politique de le mettre en œuvre. Oui, il coûte cher … mais plus nous tarderons et plus il coûtera cher. 

Et combien coûte la circulation automobile en frais de maintenance pour le budget de l’Agglo (voirie, feux tricolores etc etc .. ?) Combien coûte la circulation publique au budget national de la Santé ?

A St Michel sur Orge, comme à l’Agglo, quand un équipement public est construit ou rénové (dernier exemple en date : le parvis de la mairie à St Michel), les parkings pour les voitures sont en place des semaines avant la fin des travaux … les emplacements pour vélos arrivent APRES l’inauguration …

A St Michel sur Orge, quand on prévoit de refaire une voie, les circulations douces n’y sont JAMAIS Intégrées !

C’est certainement ce qu’on appelle « l’écologie pragmatique » : il ne faudrait pas trop gêner les automobilistes avec le réchauffement climatique et les problèmes de santé publique…

Soyons clairs : il ne s’agit pas de bannir l’automobile de nos villes, mais bien de réduire l’espace qu’elle occupe pour le rendre aux humains.

Il y avait en 1977 environ 20 000 habitants à St Michel, avec un peu plus de 6 000 voitures. 
Il y a en 2020 environ 20 000 habitants à St Michel… avec près de 12 000 voitures. 
La ville ne s’est pas agrandie et il y a toujours environ 46 km de voirie municipale…
Même si les transports en commun fonctionnent mal, ils ne sont pas pires qu’en 1977…

Faire de la ville une ville « vélo friendly » n’est pas une utopie : c’est une absolue nécessité écologique, économique et sanitaire. Il faut pour cela changer totalement de priorités. Ce n’est pas simple, ça ne se fera pas par décret : cela nécessite volonté politique et concertation avec tous les usagers de la ville.

C’est ce que disent les écologistes depuis des années.

Ne vous trompez pas de bulletin le 15 mars : choisissez celui dont le vert n’est pas qu’une peinture de surface !