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Moins de 20 000 habitants à Saint Michel : et alors ?


La publication des chiffres de la population légale des communes montre que Saint Michel sur Orge compte 19 902 habitants.
On peut s’émouvoir d’être moins de 20 000 Saint Michelloises et Saint Michellois ou contester ce qui reste une estimation, cela ne donne pas une signification à cette baisse.
Celle-ci ne peut venir que d’un examen des données et de leur analyse.
Que retenir des chiffres de l’INSEE ?
La France compte plus de 67 millions d’habitants.
Le département de l’Essonne frôle les 1,3 million d’habitants avec 94 000 essonniennes et essonniens en plus soit une hausse d’environ 15%.
L’agglomération compte 200 953 habitants soit 14 346 de plus (+8%) avec une population en hausse dans l’ex-communauté de communes de l’Arpajonnais (+ 5 094, +9%) comme dans l’ex-communauté d’agglomération du Val d’Orge (+ 9 252, 7%).
Alors que la hausse est générale, la population de Saint Michel diminue.
Qu’en est-il au sein de CEA ?
17 des 21 communes qui la composent connaissent une hausse de leur population. 4 voient à l’inverse baisser le nombre de leurs habitants.
Les augmentations de populations sont très concentrées. Quatre communes représentent 75% de la hausse :
  • Brétigny (+ 3 676 habitants, +14%) ;
  • Fleury-Mérogis (+3 514 habitants, + 38%) ;
  • Sainte Geneviève des bois (+ 1 802, +5%) ;
  • Saint Germain les Arpajon (+ 1 561, +3%).
Brétigny et Fleury-Mérogis font même 50% des gains de populations, à elles deux.
A l’inverse la quasi-totalité de la baisse est le fait de trois communes :
  • Saint Michel sur Orge (-461, -2%) ;
  • Longpont (-272, -4%) ;
  • Morsang sur Orge (-240, -1%).
Dans cet ensemble, Saint Michel représente 40% de la baisse.
La diminution de la population de Saint Michel est atypique.
Que déduire de cela ?
Sur les deux derniers mandats, la municipalité n’a pas été à la traîne pour mettre en chantier des programmes immobiliers dont certains ont été livrés depuis plusieurs années désormais, utilisant toutes les possibilités pour réviser le plan local d’urbanisme y compris dans la précipitation et contre l’avis des habitants.
Des habitants de Saint Michel ont emménagés dans ces nouveaux logements. Outre que cela ne fait des habitants en plus, il est à parier que ce changement de domicile au sein de la ville à augmenter la vacance des logements sur la commune.
Pour saint Michel, construire n’a pas suffi à enrayer la baisse. Rester au-dessus de 20 000 habitants aura été un objectif insuffisant.
Alors que la population de Saint Michel a quasiment stagné entre 2007 et 2012 (+62 habitants), elle a nettement diminué après 2012 (-423). Cette situation trouve pour une part importante son explication dans le transfert de la propriété de 600 logements à l’opérateur PLURIAL. L’important et nécessaire programme de rénovation associé à ce rachat a imposé d’organiser la vacance des 200 logements constatée à cette occasion puisque les travaux ne peuvent être réalisés en présence d’occupants. Cela n’a pas été anticipé.
Feindre de découvrir la baisse de la population dans la mesure où elle était inscrite dans l’opération PLURIAL n’est pas recevable.
La baisse de la population de Saint Michel a aussi pour conséquence un manque à gagner dans les rentrées fiscales. Le financement des dépenses communales s’est donc trouvé réparti sur moins de contribuables.
La diminution de la population de Saint Michel explique aussi l’augmentation des impôts.
L’accroissement des effectifs dans les écoles, et surtout sa poursuite avec la livraison des programmes immobiliers en cours, est avancée pour attester d’une perspective à la hausse de la population de Saint Michel dans les années futures. Dont acte.
La construction d’un nouveau groupe scolaire ne manquera pas d’être avancée comme gage de la volonté d’y faire face. Sans doute trop tard pour éviter l’engorgement à court terme.
Une nouvelle fois un projet immobilier devrait tenir lieu de réflexion sur le fond.
Tout aussi réductrice que l’objectif de rester au-dessus de la barre des 20 000 habitants, cette approche est résolument ce dont nous ne voulons plus pour Saint Michel.
Préparer ensemble le futur au lieu de le subir, c’est ce que nous nous engageons à faire.