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A propos de sécurité et de tranquillité publique...


Le.la maire est une des autorités compétentes pour prendre et faire respecter les mesures nécessaires au maintien de la sécurité, de la tranquillité et de la salubrité publiques sur le territoire de la commune.
Fort légitimement, ces questions font partie des préoccupations majeures des habitant.e.s. Elles n’ont pas de réponses simples, voire simplistes, et sont par nature évolutives et intimement liées au contexte social, économique et environnemental.
Pour nous, elles doivent impérativement être pensées collectivement à la hauteur des défis démocratiques qui nous attendent, autour des besoins réels des citoyen.nne.s en s’articulant autour de 3 axes :
  • Prévention
  • Cohésion sociale
  • Répression / sanction
Aucune politique efficace de maintien de l’ordre public ne peut se baser sur le seul recours à la technologie, sur le seul recours à la prévention ou sur le seul recours au dynamisme de la vie sociale locale, mais bien sur l’ensemble de ces trois recours et avec des moyens équivalents pour chacun des axes.
Nous pensons que, encore plus que toutes les autres politiques locales, la politique de sécurité, de tranquillité et de salubrité publique doit d’inscrire dans une démarche de co-construction avec les acteurs institutionnels locaux, étatiques et associatifs. Ceci dans un périmètre dépassant les frontières de la commune. Pour cela, il faut que le Conseil local « sécurité et prévention de la délinquance » redevienne un véritable lieu de partage d’informations, et de co-construction de solutions pérennes,
Nous proposons que, dans un cadre de réflexion intercommunal avec les communes voisines, soient augmentés les moyens matériels, financiers et humains accordés à la prévention (aux services «animations » des villes, aux structures éducatives telles que le CEPFI …).
Notre collectif aime appeler les choses par leur nom et considére que désigner sous le terme « vidéoprotection » un ensemble de caméras installées en ville relève de l’abus de langage, car il ne protège rien à proprement dit. La vidéosurveillance n’est pas un moyen de prévention, mais de répression permettant de rechercher des preuves .
Très onéreuse et jamais évaluée dans son rapport « coût / efficacité », la vidéosurveillance doit être repensée et replacée dans le cadre général d’une politique de sécurité co-produite avec les acteurs locaux.
Nous proposons concrètement :
  • Un moratoire sur toute nouvelle installation de caméras, et une mission d’étude confiée à un organisme indépendant sur les coûts, les résultats et la pertinence du système local de vidéosurveillance mis en place à St Michel sur Orge ;
  • le transfert automatique des images vers le Commissariat de Ste Geneviève des Bois (comme cela se fait dans plusieurs communes de l’Agglo), et le transfert vers des missions de tranquillité publique des personnels affectés au visionnement des écrans du Centre de Supervision Urbain (CSU) ;
  • l’utilisation des caméras actuelles pour un soutien à la police de l’environnement, c'est à dire une réorientation vers des missions en relation avec des préoccupations environnementales et sociales: dépôts sauvages, comportements dangereux, phénomènes météorologiques exceptionnels, etc
  • de porter au niveau de Cœur d’Essonne Agglomération une réflexion intercommunale sur la coordination des moyens de vidéosurveillance existant pour une police de l’environnement plus efficace (en particulier sur la question des dépôts sauvages) ;
  • un engagement formel de la ville de St Michel sur Orge et de Cœur d’Essonne Agglomération à refuser l’implantation sur leurs territoires de toute technologie de reconnaissance faciale.
Outil de prévention et de répression au niveau local, la police municipale ne peut en aucun cas intervenir dans le champ de compétences de la police nationale. Nous proposons une réflexion à l’échelle communale et intercommunale avec les villes voisines sur les missions confiées à la police municipale, avant toute augmentation des moyens humains et matériels affectés à ce service.
Aucune étude ne démontre que l’armement des polices municipales est de nature à mieux en protéger les fonctionnaires et à rendre ces services plus efficaces dans le maintien de l’ordre public. Nous proposons le désarmement de la police municipale de St Michel sur Orge et l’affectation des moyens financiers ainsi économisés à des investissements liés à l’encadrement par les services communaux des peines de Travaux d’Intérêts Généraux.
Enfin, nous considérons que plus une ville est solidaire et accueillante et plus la cohésion sociale y est forte, plus on y vit en tranquillité et sérénité. En ce sens, le soutien aux associations (caritatives, culturelles, sportives) constituées et aux groupes informels d’habitant.e.s organisant la convivialité de quartier doit être renforcé. De plus les moyens alloués à l’entretien général de la ville (à sa propreté notamment) doivent être considérablement augmentés, car ils sont parties intégrantes d’une politique cohérente de sécurité et tranquillité publique.